Le 14 janvier 2011 restera sans doute gravé dans l’histoire moderne de la Tunisie, un jour ou tout les tunisiens ont bravé la peur et contournée la censure pour dire un seul mot « Dégage » - a ce moment une révolution vient de naitre qui changera à jamais le visage d’un pays, et même plus, le visage de tout les pays arabes.
Mais avant, un petit retour en arrière s’impose, un jour du mois de décembre 2010 un jeune tunisien nommé « Mohamed Bouazizi » s’immole par le feu pour contester la précarité, la pauvreté et l injustice sociale. Le résultat de cet acte était l’éclatement des affrontements dans le pays … et on connait tous la fin de l’histoire.
L’objet de ce post est d’expliquer le rôle important qu’a joué la musique avant pendant et après la révolution tunisienne.
- La musique comme moyen de propagande !
La musique comme le football était les seules échappatoires pour le peuple tunisien et ce pendant plusieurs années. On se souvient en effet des chans patriotiques chantées par nos « chanteur préfères » - :p - lors des événements nationaux et surtout lors la commémoration du 7 novembre … on se souvient de ces chansons jouer en boucle sur nos medias TV et Radio en particulier ces deux chansons :
A partir de l’année 2009, on a vécu un début de changement avec l’apparition de nouveaux chanteurs et chanteuses qui misent sur une prise de conscience populaire et critique le système en place.
Mais sans pour autant que cela change fondamentalement le rôle que joue la musique comme propagande pour le système.
Ci-dessous un exemple typique lors de la campagne électorale de 2009.
3. La musique protestataire et révolutionnaire
Pendant le soulèvement populaire de janvier on a tous découvert la bombe de
El General – Rais Lebled publié en masse sur les réseaux sociaux et qui lui a causé un placement en détention provisoire trois jours après la sortie du morceau.
Jusque la nos chanteurs n’ont rien inventé, ils ont utilisé les même moyens qu’utilise autre fois le système en place pour passer ces message par la musique.
Mais l’innovation majeure était le réseau de diffusion, or a la place d’utiliser les medias traditionnels qui étaient verrouillé ils ont utilisé les réseaux sociaux.
Analyse des facteurs de réussite ?
- La cible : la tranche d’âge est l’axe principal de cette réussite. En effets les chanteurs sont des jeunes qui s’adressent à des jeunes d’une même génération (20 à 30 ans en générale).
- Le style de la musique : depuis 2009 la tendance a changé avec l’apparition du Rap un style orienté jeunes sans oublier le coté social et populaire que joue depuis quelques années le Mezoued
- L’environnement socio-démographique de la Tunisie : Les jeune représente 25% du total des chômeurs en Tunisie, se sont dans la plus part des diplômés de l’enseignement supérieurs.
- L’environnement technologique : est oui ceci représente le facteur négligé par l’ancien régime, en janvier prés de 2 000 000 de tunisien sont sur Facebook et un millier sur Twitter. Le choix d’utiliser ce canal de diffusion était la meilleure solution qui permet une audience aussi forte et une viralisation rapide.
4. Le rôle de la musique pendant les premiers mois de la révolution.
Apres le 14 janvier la relation révolution - musique ne s’est pas rompu, au contraire elle s’est solidifié un peu plus, ces nouveaux icones de la musique tunisiennes ont continué de chanter pour réclamer plus de liberté et accroitre leurs notoriété sur la scène musicale tunisienne.
On se souvient de cette chanson qualifiée par les medias nationaux internationaux d’Hymne Officielle de la révolution des jasmins:
L’Egypte aussi a eu son hymne de la révolution
5. La musique pour promouvoir l’échéance électorale du 23 Octobre !
Les politiciens et les ONG ont flairé la bonne affaire et ont utilisé cet axe pour communiquer sur l’importance de la date du 23 Octobre.
Le collectif «
Enti Essout » illustre le parfait exemple, une chanson qui regroupe une dizaine de chanteurs et qui appelle les tunisiens à voter pour ces élections.
Face a ce franc succès, les politiciens et en particulier le Pôle Démocrate Moderniste vient de lancer sa propre hymne « Sammaa Soutek » interprété aussi par des membres du Pôle rallié par des people tunisien comme l’actrice Fatma Saidane ….
Les entreprises tunisiennes aussi entre dans la rêne pour assumer leurs rôles d’entreprise citoyenne en sponsorisant des actions et événements culturelles.
La dernière en date c’est «
Soutna Hor » une initiative sponsorisé par
Tunisie Télécom.
Certainement la musique était et resteras un axes de communication très important pour les peuples. Je vous présente ci-dessous une liste non exhaustive de chansons révolutionnaires (*).
Chants de la Révolution française :
Chants contre la guerre :
Chants français :
Chants espagnols :
Viva la FAI (hymne à la FAI, la Fédération
Anarchiste ibérique et à la CNT)
Chants italiens :
Chants d'Amérique latine :
« Véritable révélateur de
l’évolution d’un pays, la musique incarne l’émancipation, les peurs, les joies
d’un peuple. » - Charles Rassaert
Crédits :
(*) http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_chansons_r%C3%A9volutionnaires_ou_de_r%C3%A9sistance